samedi 16 février 2008

Vendredi 4 mai 2007

Départ 7h30 pour une randonnée qui s’annonce très jolie. L’Isalo offre de magnifiques paysages variés, mais également une faune et une flore encore une fois originales pour nous européens. Après une heure de 4x4 de très mauvaise piste à travers la savane, on arrive au bout du chemin carrossable. Il nous faut poursuivre à pieds les derniers kilomètres qui nous séparent du pied du massif. La savane et ses libellules géantes laissent place à de la forêt et aux lémuriens, dont les fameux makkis catta certainement les plus connus mais aussi les plus beaux avec leur queue annelée blanche et noire et leurs incroyables regards jaunes. On voit aussi une famille de propithèques verreauxi tout blancs, ou les fulvus rufus qu’on connaissait déjà. Pour commencer on pénètre d’abord dans le canyon des makkis, petit coin de paradis avec cascades et végétation luxuriante.

Jusque là c’était plutôt une promenade tranquille, mais la rando commence avec une grosse grimpette sur la façade du massif en plein soleil où le sac rempli d’eau se faisait sentir. Ca vaut l’effort, le panorama du haut de la montagne est exceptionnel, la savane à perte de vue sans rien pour stopper la vision avant l’horizon ! La balade ne fait que commencer, à travers ce que les locaux surnomment avec un peu d’audace le colorado malgache. Quatre heures de marche à bonne allure, avec des étapes prévues dans les piscines naturelles noire et bleue pour le pic nique et la baignade. On longe la gorge creusée par la rivière pour arriver enfin à ces cavités d’eau en bout de chemin, et c’est trop tentant on se lance à l’eau. D’abord la noire, car très profonde. On peut nager jusque sous la cascade, sans lever trop la tête car les araignées ont élu domicile pas loin au dessus et la taille des toiles de plusieurs mètres d’envergure est assez impressionnante. Mais sinon c’est fabuleux de se baigner seuls dans ce genre d’endroit. La bleue ensuite juste à coté, car moins profonde. Là aussi douche sous la cascade, comme dans les films. Juste le temps de manger les sandwiches que la pluie fait son apparition, et pas n’importe quelle pluie, une averse énorme, c’était bien la peine de se sécher. Le reste de la rando s’est faite sous cette pluie battante, chaude ça va, et jamais je n’étais resté aussi longtemps dehors par ce temps, détrempé jusqu’au moindre poil, et le chapeau prévu contre le soleil s’est révélé utile contre l’eau. Ce n’était finalement pas si gênant que ça, le chemin restait toujours aussi grandiose le long de cette rivière dans une véritable gorge, mais on a du accélérer un peu le pas pour ne pas se faire surprendre par la montée des eaux. Arrivée à un autre parking où Haja nous reprenait, on en aurait presque eu froid, mais finalement après une bonne douche froide sous un filet d’eau à l’hôtel on s’est réchauffé au bar du coin chez Bernie où on a pu déguster les meilleurs rhums arrangés du pays, aux parfums aussi variés qu’originaux (avocat, piment, …). Dîner et nuit au même hôtel.

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