samedi 16 février 2008

Jeudi 10 mai 2007

Première chose à faire le lendemain, visiter une exploitation viticole, car on est dans la région de ce vin si particulier, et il faut savoir d’où il tire sa saveur… On ne visite pas le domaine principal du clos malaza, mais une exploitation secondaire. En France les viticulteurs sont fiers de leurs fûts de chêne, ici le vin est stocké dans de grandes cuves en béton, c’est peut-être de là qu’il tire ses arômes peu naturels. Pour la dégustation du gris, on soulève une trappe sous nos pieds qui donne accès directement dans la cuve, on trempe un verre et c’est bon, pour boire, mais pas pour ce qu’on boit… On achète quand même une bouteille en souvenir pour offrir et rigoler. Notre chemin nous mène ensuite à Fianarantsoa, l’une des deux plus grosses villes après Tana. On fait une première étape au labo photo de Pierrot Men, le plus célèbre photographe malgache, et c’est vrai qu’il a de superbes clichés noir et blanc d’enfants. Le plus beau de la ville, c’est sur la colline avec les vieux quartiers. A peine arrivés, on est accompagnés par quelques sympathiques adolescents qui nous servent de guides entre deux heures de cours, on fait le tour des hauteurs et des différents points de vue. On suit aussi de nombreux très jeunes enfants qui en file indienne montent des briques sur leur tête jusqu’au sommet, on apprend que ces petits reconstruisent eux-mêmes leur école détruite lors de très fortes intempéries, car en plus de ne pas avoir beaucoup le peu qu’ils ont est souvent détérioré par des catastrophes naturelles. On offre des cahiers à nos guides, au moins c’est du concret. On va prendre notre déjeuner dans un restaurant qui sert quelques plats très exotiques, et qui nous offre donc l’occasion de tester quelques plats originaux tels que le crocodile ou la roussette, qui n’est autre qu’une grosse chauve-souris. Le crocodile, c’est pas fabuleux, ça ne ressemble ni à du poisson ni à de la viande, c’est pas tendre, enfin bon, pas emballés même si ça passe. La roussette c’est plein de petits os à rogner, ça ressemble plus ou moins à du lapin sauf que parfois on tombe sur une aile pliée dans la sauce, effet comique garanti. Fred qui a encore du mal à se remettre de ses légers problèmes gastriques après le ravitoto est resté plus sobre. Sur ce bon repas, on reprend la route jusqu’à Ambositra où une excursion nous attend le lendemain. On arrive assez tôt, le temps d’aller rendre visite aux nombreux artisans de la ville dont la grande spécialité est le bois, et tout est tentant, on se met même à rêver d’avoir des valises qui nous auraient permis de ramener tous ces objets magnifiques et très bon marché. Faut dire qu’ici c’est le coin des villages zafimaniry, peuplade d’environ 25 000 individus vivant dans des villages reculés dans les forêts et qui s’est spécialisée dans le travail du bois, c’est d’ailleurs le but de notre étape ici et le thème de notre balade du lendemain. La journée est aussi tranquille que la veille, et on a fini la visite de la ville et fait nos repérages pour nos achats de souvenirs au coucher du soleil vers 17h30. Vu que c’est une petite ville et qu’il n’y a plus grand chose à faire, on va jouer aux cartes dans le seul resto chouette de la ville, avec une déco dans le style local plein de très beaux objets en bois. Pour patienter avant le repas, rien de tel qu’un apéro au rhum arrangé, et il faut goûter les différents parfums. Le rhum fait vite son effet… Au repas, on prend le « vin » du coin, le betsileo, qui restera une expérience gustative unique pour notre palais, le rire du serveur quand on lui a dit que son breuvage était spécial montre qu’on ne devait pas être les premiers à lui dire, mais on a été au bout de la bouteille à force d’efforts et de défis. J’en ai encore des frissons à y repenser, beurk pour cet arrière goût chimique qui est resté gravé dans la mémoire de mon palais. Rien de tel qu’un rhum pour laver tout ça, mais c’était p’têt celui de trop… Le rhum à la grenadelle était pour sa part une grosse réussite, tellement bon qu’on a rempli une bouteille d’1,5 litre pour finir la soirée à l’hôtel. La fin de soirée à été mémorable, sauf peut-être pour Michel qui a du utiliser les vidéos pour combler ses trous noirs le lendemain matin…

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