samedi 16 février 2008

Dimanche 6 mai 2007

On pensait se lever tard et faire grasse mat’, mais finalement dès 9h on est prêt, on attendra donc Haja un moment. Comment profiter de ce temps libre ? Avec Fred on décide d’aller chercher un p’tit déj, dans la rue devant l’hôtel un gars nous barre la route avec un énorme couteau artisanal de 25cm et nous demande 50 000 ariary, merde on se fait braquer… On y a presque cru pendant quelques secondes, en fait dans cette ville ils vendent des machettes, et sans négocier, juste en refusant, le prix a baissé régulièrement jusqu’à 5 000, soit 2€. Même sans en vouloir vraiment, ça a fait un beau souvenir pour pas cher. On a fait une petite promenade dans la ville, c’est mieux qu’en pleine journée mais ça reste une ville pas spécialement jolie, beaucoup de pousse-pousses nous suivent sur notre chemin sans nous décider. Il est l’heure de gagner Ifaty, le village balnéaire de Tuléar à environ trente kilomètres de piste, avec des passages dans le sable autour de plans d’eau salée, jolie route. On longe ensuite la mer et la mangrove, en traversant des villages de pécheurs vézos avec les cahutes en bambous, paille, et les pirogues à balancier caractéristiques sur la plage. Les vézos sont un peuple composé de 50 000 individus qui ne vivent que pour l’eau et par l’eau, toujours sur le littoral. La pêche est le principal revenu, et le poisson l’alimentation de base. Physiquement, une particularité, beaucoup ont des mèches ou sont carrément roux. En tout cas toujours la même sympathie, des adultes et enfants. La première pause de la journée est à l’hôtel de luxe du Paradisier, car Haja connaît la patronne et il veut nous faire voir ce cadre paradisiaque, d’où le nom de l’établissement. Piscine qui donne sur la mer, restaurant les pieds dans l’eau, etc… En voyage de noce ça aurait été parfait mais un peu loin de la ville et de notre budget maximum. On se pose finalement chez Freddy, avec un bungalow immense directement sur la plage, et quelle plage ! Comme dans un rêve, cocotiers, lagons, hamac au dessus du sable blanc, etc… On ne pouvait avoir une meilleure étape. On organise notre journée, au programme : petite bière désaltérante, repas de poisson tout frais péché, petite sieste, balade avec des pêcheurs sur leur pirogue jusqu’à la barrière de corail pour faire du snorkelling, une fois revenu sur la terre ferme visite d’une forêt de baobabs et d’une réserve de tortues, et retour sur la plage pour les dernières lueurs du soleil. Journée chargée. Dans les détails, bière très appréciée, pas de langoustes encore pêchées mais le poisson énorme était vraiment excellent, inconnu pour nos palais, la sieste très agréable dans les hamacs ou à l’ombre des palmiers. Le moment fort du jour arrive, la balade en pirogue. La barrière de corail qui permet cette mer calme se situe à 20-25 minutes de pirogue, et deux frères pêcheurs ont eu pour mission de nous y emmener. On était tous dans la partie centrale du bateau, un piroguier au gouvernail et l’autre sur les mats de bambous horizontaux pour gérer la voile, et on fend l’eau transparente déjà à belle allure. On stoppe peu avant la barrière de corail, on enfile masques et tubas, et c’est parti pour la promenade dans l’aquarium naturel géant. Le corail est foncé, et on a pu voir pas mal d’espèces différentes très colorées, c’est beau. Chemin inverse vers la cote, la pirogue est très basique mais ça marche bien on tombe pile sur l’hôtel. Le temps de se changer, de voir d’autres pêcheurs remonter des langoustes pour nous ce soir et en route vers la forêt de baobabs, une réserve où on peut voir différentes sortes de ces arbres, dont des très gros. On a pu voir ici toute la flore endémique de la région.

Le plus impressionnant baobab faisait treize mètres de circonférence, c’est énorme. Petite promenade tranquille, le soleil se prépare à se coucher. On serait bien sur la plage, mais Haja nous propose la ferme des tortues, il fait déjà sombre, c’est fermé. Il veut absolument la voir on dirait, il klaxonne, le gardien nous ouvre. La nuit tombe, on distingue à peine les carapaces du sol, ça donne un effet comique d’autant que Haja doit s’en rendre compte et tente de combler la visite par un optimisme débordant. C’est vite torché quand même, à défaut de toutes les voir, on aura contribué à les sauver avec nos droits d’accès au parc. On revient sur la plage, la luminosité est déjà très diminuée mais c’est magnifique, nuances du rouge au bleu foncé. On dîne au resto de Freddy en « ville », pas de route goudronnée, que du sable, et autant de cahutes que de maisons en dure dans le centre. Après le rhum arrangé, les langoustes arrivent, deux par personne pour six euros! On est gâté. Fin de soirée pépère dans un café local et retour à l’appartement.

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