samedi 16 février 2008

Mercredi 9 mai 2007

Nuit au camp, puis on reprend la piste défoncée après un bon p’tit déj, faut avoir l’estomac bien accroché parce que ça secoue pas mal. On retrouve la route principale, direction la réserve villageoise d’Anja. Réserve villageoise car ce n’est pas un parc national, mais des terres appartenant à des paysans, qui la font eux-mêmes visiter aux touristes après avoir compris que préserver leur environnement pour les visiteurs leur est plus bénéfique que de l’exploiter. C’est une promenade sympa dans une forêt à travers des rochers, on grimpe, on escalade, on rentre dans des grottes et on observe les lémuriens qui prennent la pause.
Ce ne sont pas de grands guides mais ils sont sympas, et la balade se termine sur un joli point de vue sur toute la zone. Après cette petite visite, on se dirige vers Ambalavao, ville réputée pour son célèbre marché aux zébus et son grand marché central. Ca tombe bien c’est le mercredi, et on y est pile poil comme prévu par Haja, ça sert d’avoir un local qui connaît bien son pays. On commence directement en fin de matinée par le marché aux zébus, c’est en fait un énorme rassemblement de troupeaux dans un seul et même enclos, où chaque groupe d’éleveurs maintient tant bien que mal ses bêtes au calme à l’aide de petits bâtons, et parfois ça se loupe et un gros zébu s’emballe fonçant à travers tout, ce qui rend la promenade au milieu de ces cousins des vaches pas toujours rassurante. Les zébus se vendent, s’échangent, et repartent avec leurs nouveaux propriétaires sur les routes jusqu’à leurs nouvelles terres parfois très lointaines, peu de chanceux auront l’occasion de faire ces voyages en camion.
On va déjeuner au même resto qu’à l’aller, toujours aussi sympa et peu cher, juste en face du grand marché central. Avant la visite du marché lui-même, on part à la fabrique de papier de la ville, réputée dans tout le pays et même au-delà. Tout y est artisanal, on presse le bois, on y insère des végétaux et des fleurs, on sèche et après tout ce processus ancien on obtient de belles feuilles, mais bon faut aimer le papier. On fait une deuxième visite, un atelier de tissage de soie sauvage, c’est en fait une mémé qui tisse dans une pièce chez elle, mais c’est encore mieux qu’un atelier plus officiel. La journée est moins chargée que les autres, on a le temps de se promener tranquillement dans la ville, et quel monde ! Toutes les rues sont remplies, le jour du marché est au cœur de la vie locale, on prend un verre en terrasse pour observer les différentes boutiques, comme ce prothésiste dentaire à même la rue, ou ces petits préfabriqués qui diffusent des films de kung-fu sur de vieilles télés, une sorte de cinéma… On va ensuite dans le grand marché, c’est coloré, on y trouve de tout, fruits, viande, fripes, objets recyclés de toutes sortes à base d’ampoules, de boîtes de conserve, etc… ou même des bouteilles d’eau vides. On termine cette journée tranquille au resto de l’hôtel.

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