samedi 16 février 2008

Mardi 8 mai 2007

Le petit déj est largement à la hauteur du dîner de la veille. On est donc d’aplomb pour la balade du jour, l’ascension du rocher du caméléon, soit environ 700 mètres de dénivelé. Ca commence doucement, à travers la forêt sacrée betsiléo et ses nombreux lémuriens catta, d’où le nom du camp. On suit le guide et sa branche pour enlever les toiles d’araignées du sentier jusqu’à la piscine naturelle, moins tentante que celle de l’Isalo, puis on commence la grimpette. C’est pas spécialement difficile, mais Michel rate de peu l’entorse et Fred serre les fesses de peur de voir le ravitoto se sauver à son insu. On arrive en haut du caméléon, sur son dos, le panorama vaut largement l’effort, vue sur toute la vallée et le pic Boby, plus haut sommet du pays. Le temps d’écouter le guide raconter ses jolies légendes en observant les nombreux lézards manger nos miettes, et il est temps de redescendre la montagne dans l’autre versant de la vallée. On croise des femmes qui vont laver très loin leur linge, puis des jeunes étonnés de nous voir. Les garçons ont un peigne dans les cheveux, décoratif et synonyme qu’ils cherchent à se marier, et tous mâchent la friandise locale, un morceau de canne à sucre. Là encore les vêtements sont dépareillés, pas très adaptés, et usés. On traverse d’abord le village de Morarany, accueillis par des enfants étonnés, mais très vite c’est tout le village qui sort, et on est invité à visiter le « café » local dans une hutte qui semble minuscule et très bas de plafond. On s’attend à ne voir personne à l’intérieur, mais à peine franchie la toute petite porte en se courbant qu’on voit dans la pénombre une bonne partie des hommes du village, drôle d’ambiance. Le rhum artisanal fait des ravages dans le pays. On croise encore quelques maisons isolées ou villages, mais la promenade est devenue facile. Une des étapes prévues est la visite du dispensaire de brousse, tenu par une infirmière et une sage femme. Les conditions d’hygiène sont locales, pas encore d’électricité, des salles de soin très sommaires et une réserve de médicaments insuffisante. On discute un peu avec l’infirmière, et on laisse en souvenir une trousse à pharmacie assez complète, ce sera déjà ça d’offert aux villageois. On visite ensuite une école pendant les cours, les élèves se partagent la classe sur la journée selon leur âge. Ici on apprend à lire, compter, mais aussi la culture du riz, l’élevage, etc… On laisse une réserve de crayons pour les enfants présents. On rentre au camp à 15h, une attraction nous attend. Tous les jours, un groupe de lémuriens catta, les plus beaux aux yeux jaunes et à la queue annelée noire et blanche, vient manger les fruits sur les arbres du camp, on peut donc les observer de très près, ils sont vraiment très jolis, c’est passionnant, un régal pour les photographes. Quel regard ! Sympa de boire un petit verre avec ces animaux à quelques mètres. Longue soirée belote, et nouveau repas de grande qualité.

Aucun commentaire: